Reprenant habilement les codes et les formules éprouvées par des licences comme Diablo, Minecraft Dungeon propose une version light, simplifiée et accessible du Hack’n’Slash.

Pas de classes de personnages, mais juste une série de skins dans laquelle piocher son avatar de début de partie. Clairement, dans ce jeu, c’est votre équipement qui fera de vous un bourrin au corps à corps, un archer émérite ou encore un moissonneurs d’âme en quête de pouvoir.

Vous partez à la poursuite d’un méchant sorcier voulant contrôler et asservir le monde (classique et assez anecdotique à vrai dire), et allez parcourir 9 niveaux principaux (et quelques secondaires) afin de mettre fin à son règne. Au cours de votre aventure, vous récolterez des armes, montrez de niveau et gagnerez de quoi améliorer votre équipement. Simple, basique, pas de menus à rallonge avec 15 onglets, ici tout est rapide et utilisable d’un seul geste. En cela, Minecraft Dungeons risque de rebuter les joueurs les plus exigeants, ceux souhaitant construire leurs personnages de A à Z risquent de s’ennuyer sec.

L’univers est varié, coloré et généré de manière procédural, ce qui évite une impression de monotonie et un ennui certain lors de la rejouabilité des niveaux. L’univers graphique de Minecraft se marie parfaitement avec le style et propose des environnements riches remplis de monstres issus du bestiaire du jeu de base, ce qui ne manque pas de nous faire sourire lorsque le cri familier d’un zombie ou d’un creeper retentit à l’écran. Ou pourra déplorer malgré tout le manque d’interactions avec les décors, ne subissant pas les dégâts de nos épées et de nos flèches. Nous ne sommes certes pas dans Minecraft, mais utiliser l’univers d’un jeu basé sur le craft et la modification de l’environnement sans implanter cette donnée, c’est un peu dommage. De ce fait les niveaux sont parfois frustrant tant on aimerait briser chaque tonneau, table, arbre, porte afin d’y découvrir des objets supplémentaires…

Le jeu est court, et c’est peut être sont plus gros point faible. Dans la difficulté de base, le tout se boucle en 6h, et si vous n’avez pas l’envie de platiner le jeu où de monter votre personnage au niveau max, vous allez de ce fait rester sur votre faim. Malgré la rejouabilité qui offre le triple de durée de jeu, il n’en reste pas moins une impression de trop peu (surtout lorsque l’on sait que des DLC payant arrivent par la suite), là où Minecraft brille par sa générosité. C’est en multijoueur, local ou en ligne que le jeu gagne en intérêt tant les niveaux deviennent vite un joyeux bordel de sorts, d’explosions et d’effets en tous genres.

Du coup, on achète ou pas ?

Oui ! Gros fans de Diablo et de Minecraft, se mélange allégé des deux nous a fait passer de bonnes heures de fun, de plaisir instantané, de rage de se faire éclater par un boss, et a réussi à nous garder captif de son univers, nous poussant à farmer les niveaux en quête d’une meilleure arme ou de précieuses runes cachées donnant accès à un niveau secret. Pour son prix de 19,99€, l’expérience est plaisante, courte mais plaisante, et permet de bons moments de fun entre potes (même pour les moins joueurs d’entre nous) de part sa facilité d’accès et sa volonté de se vouloir simple et intuitif.

Par Simon Delart